A la différence de la colocation, le coliving est un habitat partagé au sein d’un immeuble ou d’une grande maison avec un espace privatif entièrement équipé pour le locataire et des espaces communs et services, qu’il partage avec l’ensemble des résidents. Les chambres sont meublées et comportent une salle de bain et une petite cuisine. Une grande cuisine et un vaste salon sont autant d’espaces à partager auxquels s’ajoutent souvent une salle de cinéma, un espace dédié pour les jeux vidéo ou une salle de sport. S’ajoute à cela une panoplie de services à la carte comme le ménage dans les espaces privés, l’abonnement Netflix, la livraison du petit déjeuner, l’accès à l’espace de coworking ou encore la connexion Internet.
Les baux des habitations en coliving sont plus flexibles. La durée moyenne d’occupation d’un logement dans ce type de résidences est de 7 mois et les loyers sont équivalents ou parfois inférieurs à ce que l’on trouve sur le marché avec un tel niveau de prestations.
Depuis le confinement de mars 2020, ce type de logement est encore plus recherché par les jeunes urbains, d’après certains acteurs du coliving. C’est le cas de Koliving. Sur la période de mars à mai 2020 celui-ci enregistre une hausse des demandes 30%. Du jamais vu pour la jeune société lancée en 2018.
Les acteurs classiques du secteur sont nombreux à annoncer de nouveaux projets. Ainsi, The Babel Community compte ouvrir une seconde résidence à Marseille, avant d’investir les villes de Montpellier, Grenoble ou encore Aix-en-Provence. Au total, l’entreprise espère ouvrir 25 résidences de coliving à l’horizon 2025. Colonie, autre acteur du secteur, espère développer près de 50 projets de coliving dans les années à venir. Le marché est porteur comme le confirme les Echos dans une analyse sur le secteur. La filière étude du journal économique affirme que le coliving pourrait représenter un marché de 4,5 à 5 milliards d’euros dès 2021. De quoi susciter l’intérêt des promoteurs.
Le développement du coliving en France est freiné par plusieurs éléments. Outre la rareté et le prix du foncier près des grandes métropoles, la question de la destination de l’immeuble (habitation ou hôtellerie) se pose encore. De même, les banques, encore frileuses sur ces nouveaux concepts, sont parfois réticentes à financer ces opérations, d’où le passage, pour les opérateurs du coliving, par le financement participatif ou la levée de fonds pour les financer. Toutefois, avec un nombre croissant de jeunes urbains désirant transformer leur rapport au logement et bénéficier de plus d’espace en ville, on peut croire que le développement du coliving en France dans les années à venir est assuré.
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